Mécontentement général
####################
En cette fin de XVIII siècle, le Siècle des Lumières, le pays ne
peut plus se satisfaire de l'ordre ancien traditionnel. Cet ordre féodal dans
lequel le Roi est à la fois le chef militaire, le justicier et le protecteur du
Pays, cet ordre dans lequel la noblesse défend le pays avec son épée, le Clergé
l'assiste de ses prières et le peuple travaille et paie l’impôt : "taillable et
corvéable à merci". Le roi, Louis XVI, n'est plus et n'a jamais été un chef
militaire, un meneur d'hommes comme Henri IV ou Louis XIV avaient pu l'être, les
nobles sont devenus des chefs de guerre bien médiocres et certains hauts prélats
sont très loin des prières.
Les
privilèges
#############
Tous les privilèges sont devenus insupportables pour le Tiers Etat.
Les exemptions d’impôt, les droit de banalité, les droits de péage, les
monopoles tels ceux du colombier ou de la garenne, les redevances diverses, tous
ces avantages, toutes ces inégalités et plus encore l'inégalité devant l’impôt
révoltent les paysans et les bourgeois réunis.
L’église pour sa part choque et révolte. Non seulement cet ordre
extrêmement riche ne paie pas d’impôt mais il prélève la dîme sur les revenus
agricoles. De plus, cette Eglise si riche des dons fait par les fidèles se fait
trop souvent détournée cette fortune par certains membres du clergé qui voient
en celle-ci un bien personnel.
##########
Plus encore que tous les avantages, la répartition arbitraire des différents impôts exaspère le contribuable qui accepterait plus volontiers un impôt que tous acquittent. Les nobles paient certains petits impôts directs mais sont exempts du plus gros d'entre eux: la taille. Celui-ci est le pire : sur 100 livres de revenu il en prend 53. De surcroît, il est levé arbitrairement, mal réparti et peut tous les jours s’aggraver dans cette période d'anarchie dépensière de l'état. Les impôts indirects tels la gabelle finissent d'écraser les sujets du roi. L’impôt ecclésiastique avec la dîme achève de l'accabler. Paradoxalement le clergé, l'ordre le plus riche de France, ne paie pas d’impôt. Il consent au roi un don gratuit.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire